Smart city : la ville du futur sera durable et plus verte

Face à des métropoles devenant mégalopoles, comment résoudre la problématique de loger les populations, optimiser les déplacements, fournir des équipements performants et préserver un cadre vivable ? La création de « cité idéale » n’est pas une ambition nouvelle, mais elle se conjuguera en vert dans le futur : jardins suspendus et façades végétalisées, réserves foncières destinées à l’agriculture urbaine ou de la forêt, en sont des signes notables. La smart city durable est en marche et quantité d’éco-innovations émergent.

Qu’est ce que la smart city ?

La ville intelligente découle de l’expression anglaise smart city. Elle consiste à intégrer l’ensemble des technologies de l’information et de communication (TIC), le digital, afin de fluidifier les éléments clés qui caractérisent nos villes. Data, intelligence artificielle ou encore capteurs, objets connectés, réseaux intelligents et communicants sont devenus le quotidien. Ces technologies sont mises au service de la ville d’aujourd’hui, notamment pour son organisation, ses équipements collectifs, sa consommation d’énergie, ses bâtiments et construction, les déplacements, la vie quotidienne et travail, les loisirs, etc.
Autrement dit, il s’agit de connecter et de « monitorer » en direct la ville afin d’en faciliter l’organisation, d’en améliorer le fonctionnement et de créer de nouveaux usages pour les citoyens, entreprises, services publics, etc. Face à cette « ville intelligente » multidimensionnelle – technologique, écologique, sociale, sociétale, économique, etc. -, l’Union européenne a fait de la création d’un ecosystème smart city l’une de ses priorités fortes.

Pourquoi et comment la smart city va-t-elle être plus verte ?

L’adoption de sources d’énergies renouvelables est un pré-requis incontournable, lorsque l’on évoque la ville intelligente et les projets urbains actuels, qu’il s’agisse de ville entière ou de nouveaux quartiers. Solaire, géothermie biomasse, hydrogène sont parties prenantes de la transition énergétique poussée par la smart city. Les notions de coproduction avec les habitants (sur leurs logements, par exemple), d’autoconsommation locale ou encore de réutilisation d’énergie produite (dans un réseau de chaleur par exemple) sont quelques-unes les solutions déployées. 
Mais la smart city plus verte consiste aussi à s’appuyer sur les arbres et la végétation, en créant ou préservant des corridors verts, forêts urbaines et espaces naturels en nombre, au cœur de l’espace urbain. L’apport de la nature et la défense de la biodiversité ont un impact positif direct sur le cadre de vie. Mais ce sont aussi leurs effets induits qui sont recherchés. Et ils sont nombreux, comme lutter contre la pollution de l’air, atténuer les îlots de chaleur et réguler les températures, préserver l’équilibre écologique des écosystèmes, préserver et mieux stocker les ressources naturelles, comme l’eau.
L’atténuation des effets du changement climatique actuel, mais aussi ses conséquences (comme la sécheresse) passe donc par une ville intelligente plus verte. Plus globalement, penser la ville durable nécessite de savoir comment maîtriser les ressources naturelles de base indispensables à la population, comme la nourrir en local (agriculture urbaine, nouvelles techniques agronomiques) et sécuriser son accès à l’eau (détection des fuites, automatisation, Reuse, etc.). La smart city durable se pense donc avec l’humain et son environnement au centre.